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Du cidre dans l’espace !

1er avril 2019, par Nico

Le métier de cidrier est fait d’expériences et d’expérimentations. Tous les ans, les cartes sont rebattues, nouvelle année culturale, taux de sucre dans les fruits, dates de récolte, aléas climatiques, mais aussi et surtout conduite des fermentations, développements aromatiques, etc...

Ces deux derniers points nous intéressent particulièrement. Ils ont souvent liés à la souche de levures de chaque cidrerie (nous travaillons en "levures indigènes" en fermentation spontanée, c’est à dire sans ajout de levures extérieures. les levures qui font fermenter nos cidres sont donc des purs produits de leur environnement (dédicace aux Neg’ Marrons...).

L’étude de ces souches de levures nous intéresse mais intéresse aussi bien au-delà du monde cidricole.

Ces êtres vivants énigmatiques font l’objet d’études très pointues, leur mode de vie, de multiplication, leur résistance à des environnements hostiles sont autant de points sur lesquels travaillent les scientifiques.

En parlant d’environnement hostile ; nous avons depuis ce matin la possibilité de vous parler d’un programme de recherche assez inhabituel et exceptionnel auquel nous avons humblement participé.

Un groupe de chercheurs de l’ESA (l’Agence Spatiale Européenne) travaille depuis 2015 sur la capacité des levures à survivre en apesanteur, et sur les éventuelles modifications et déviances qu’induirait un séjour prolongé en apesanteur de ces levures.

Tout ceci pour évidemment mieux comprendre et anticiper les effets d’un vol habité humain vers l’ISS d’abord, puis vers les planètes "proches" du système solaire à l’horizon 2050 (Venus, Mars...).
Nous leur avons fourni tous les ans depuis 2015, dans le cadre de leurs recherches, un carton de bouteilles de la cuvée "Finisterrae".

L’étude portait sur 4années, selon le protocole suivant :

  • Année 1 : étude de l’évolution des levures dans la troposphère (jusqu’à 15 000m d’altitude)
  • Année 2 : étude de l’activité des levures dans la stratosphère (jusqu’à 60 km)
  • Année 3 : envoi d’un lot de 3 bouteilles dans l’ISS
  • Année 4 : dépôt pendant 3 mois, 3 semaines et 3 jours (délai calculé sur le temps de gestation de la truie, le plus proche, en terme de fréquence de résonance, du Mouvement Astral Général (MAG)) puis récupération de 3 bouteilles sur la planète Mars dans le cadre du voyage de la sonde "Karl" (janvier-avril 2018).

Le protocole était très strict à chaque fois :
sur les 6 bouteilles :

  • 3 (parfois 4...) étaient immédiatement dégustées par les scientifiques
  • 1 était gardée au frais (debout, au frigo, au siège de l’ESA) en "échantillon témoin"
  • 3 (ou 2, du coup...) étaient envoyées "en test" dans le cadre du programme "M.E.C.R." ("Mars, Et Ça Repart").

Les dernières conclusions de l’étude viennent de tomber et nous avons reçu l’autorisation de l’ESA de communiquer sur le sujet, qui, sans être secret, nécessitait quand même un peu de discrétion, vous l’imaginez.
Les résultats sont, du dire des scientifiques eux-mêmes, en demi-teinte :

Les dégustations des bouteilles par les scientifiques ont toutes été très appréciées, mais n’ont fait l’objet que de peu de notes et d’articles... Nous avons uniquement reçu le communiqué suivant de l’ESA :

Les échantillons témoins ont malheureusement disparu peu de temps après leur mise au frais... (L’ESA évoque une possibilité d’espionnage de la part d’autres agences spatiales.)

Les bouteilles testées sur Mars et dans les différentes couches de l’atmosphère ont rendu leur verdict et il est assez incroyable : quand on débouche du cidre en apesanteur, le liquide prend une forme de pomme, et associé à la fréquence de résonance des levures, et aux bulles du produits, ils ont permis d’entendre le premier son dans le vide sidéral !!

Les scientifiques, étonnés par la musicalité des sons produits, qui rappellent presque unanimement des lignes de basse et "riddims" reggae jamaïcains des années 70 ; pensent que les levures auraient une "mémoire" des sons et "restitueraient" ce qu’elles ont "entendu" pendant la phase de fermentation en cave chez nous !

...

L’ESA envisage maintenant des essais sur le Lambig et le Pommeau, qui semblent intéresser l’équipe au plus haut point...

Pour faire avancer la science, je pense que nous allons dire oui ; mais nous ne pouvons nous empêcher d’émettre des doutes sur le sérieux de l’étude. D’autant que plusieurs lanceurs d’alertes ayant eu accès au planning des pots de départ de l’ESA feraient apparaitre une corrélation incontestable entre ceux-ci et les dates des expériences scientifiques prévues...

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Vous l’aurez rapidement compris, au bout de deux ou trois (ou quatre ?...) phrases, 1er avril oblige, ça paraissait un peu gros !!!

Enfin, presque, parce qu’il nous arrive quand même occasionnellement d’envoyer* du cidre dans l’Espace (voir photo ci-dessous).

* "Envoyer" : en Finistère, verbe souvent employé à la place "d’amener" ou "apporter"
Exemple 1 : "Je t’envoie ça tout à l’heure" = "je te l’amène tout à l’heure"
Exemple 2 : "Envoie du Pommeau avec toi" = "Sans te commander, peux-tu, s’il te plaît m’apporter une bouteille de Pommeau lors de ta prochaine venue ? Je t’en serais très reconnaissant"

Vos commentaires

  • Le 1er avril 2019 à 18:08, par Claude En réponse à : Du cidre dans l’espace !

    A quand les levures à base de poisson ? Je t’assure Nico, en le laissant au soleil, ça fermente 😉🐠

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